Le pastoralisme dans les Pyrénées Orientales



Diagnostics pastoraux dans les Pyrénées Orientales

QUI LES FAIT ?


Depuis les années 80, les missions de références pastorales, de recherche-développement, d’avis sur les politiques publiques concernant le pastoralisme, et d’expertise pastorale spécialisée, sont réalisées par le service pastoralisme régional qui travaille en étroite collaboration avec les structures départementales. Ce service a connu différentes restructurations et fusions (SIME, SUAMME, OIER-SUAMME, Service Pastoralisme de la Chambre Régionale) mais ses missions restent les mêmes.

Présentation du service pastoralisme de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Occitanie :
https://occitanie.chambre-agriculture.fr/productions-techniques/elevage/pastoralisme/

EN QUOI CA CONSISTE ?



Les types de diagnostics

Dès les années 90 ont été réalisés un grand nombre de diagnostics d’estives collectives, avec la mise en place des toutes premières générations de mesures agri-environnementales "estives". L’objectif de ces diagnostics est d’optimiser la gestion pastorale collective en tenant compte des autres usages de la montagne et des enjeux environnementaux, mais aussi de rationaliser les travaux d’équipements et d’ouvertures de milieux. Cela a débouché dans les années 90-2000 sur la réalisation d’investissements structurants (clôtures, parcs de contention, débroussaillages, etc.) et sur le retour des pâtres en estive.
A partir du début des années 2000, avec la multiplication des installations en élevage pastoral hors cadre familial et dans des secteurs abandonnés de longue date, ont été réalisés des diagnostics pastoraux d’installation. Les objectifs sont ici principalement de sécuriser le bilan fourrager des exploitations tout en tenant compte, le cas échéant, d’autres enjeux.
Depuis une petite décennie, sont aussi réalisés des diagnostics de stratégie d’alimentation et d’autonomie fourragère qui visent une compréhension globale du système d’alimentation d’une exploitation sans se limiter aux surfaces pastorales.
Enfin, divers diagnostics sont réalisés en réponse à des demandes spécifiques, par exemple : commune souhaitant connaître ses potentialités pour accueillir un troupeau, analyse de la faisabilité de la mise en place d’activités de pâturage dans le cadre de mesures compensatoires ou encore analyse de la vulnérabilité à la prédation.

La démarche globale : exemple pour un diagnostic d’estive collective
Quel que soit le type de diagnostic, la première étape consiste à bien préciser la question du demandeur et à esquisser un premier contour des objectifs du diagnostic.
Ensuite, il s’agit de réaliser une phase d’état des lieux à la fois du territoire pastoral (foncier, inventaire des végétations et de la ressource pastorale sur le terrain, enjeux environnementaux, enjeux liés aux autres usages, à la forêt, etc.), des pratiques pastorales (périodes de pâturages, types de troupeaux et de production, effectifs), des équipements (parcs, clôtures, points d’eau, cabanes…), des travaux réalisés.
Cette phase d’état des lieux permet une analyse de l’adéquation entre les pratiques, la ressource, les enjeux du territoire, débouchant sur des esquisses de propositions d’évolution. Dans certains cas cette analyse peut inclure une étude de la vulnérabilité à la prédation.
Sur cette base, après concertation entre les différents acteurs concernés, est proposé un plan de gestion. Plus ou moins détaillé selon les situations, il précise les objectifs de gestion du territoire pastoral. Les structures en charge de l’animation pastorale (Association des AFPGP des PO, ASA de travaux, cellule brûlage dirigé) prennent ensuite le relais pour accompagner les Groupements Pastoraux dans la concrétisation des actions identifiées dans le plan de gestion.

Pour en savoir plus sur la méthode de diagnostic en estive suivre le lien :
http://sit.parc-pyrenees-catalanes.fr/fr/guide-agro-pastoral
Ce guide agropastoral est issu d’un travail mené par le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes et le SUAMME avec le soutien financier de la Région Languedoc – Roussillon, du Conseil général des Pyrénées Orientales, de l’Etat (Ministère en charge de l’écologie) et de l’Europe (FEDER).

QUI LES FINANCE ?


Le service pastoralisme régional est financé principalement par les cotisations des chambres départementales d’agriculture adhérentes au service commun (sur les 5 départements d’ex-Languedoc-Roussillon), la Région et l’Europe. Les diagnostics sur les espaces pastoraux collectifs sont co-financés par la Région et l’Europe, en revanche les diagnostics sur des demandes spécifiques (ex : compensations écologiques) sont réalisées en prestation.